Depuis plusieurs semaines, les fans de Francis Cabrel se préparaient à la sortie de son nouvel album « In Extremis ». Un disque très attendu puisque l’artiste revient après 7 ans d’absence pour le plus grand bonheur des amoureux de la chanson française.
« Sept ans depuis Des roses et des orties qui insinuait déjà que la vie pouvait être piquante, dans tous les sens du terme. Sept ans, un quart temps de la réclusion de Mandela. Le temps de faire l’inventaire de la cellule où nos pensées tournent en boucle, de tirer le bilan de nos renoncements et de nos bonheurs, le temps des désenchantements (cette dénonciation du cynisme des puissants, ce peu de cas que l’on fait des hommes et de la terre), le temps qui passe, qu’on aimerait mettre en pause à coups de crèmes magiques en faisant ‘comme si on était partis pour rester’. Mais difficile de ‘faire comme si’ les enfants pendant ce temps n’avaient pas grandi. Il faut se retourner désormais pour entendre leurs cris de joie pendant les tours de manège. Et une fois retourné, c’est la grande déferlante du passé. On redécouvre les premiers groupes, les premiers concerts, on entrevoit un vieux crooner hantant la scène, les destins brisés des grandes figures du jazz, poussant plus loin on peut même assister à la fin de la chevalerie sur la plaine d’Azincourt, et beaucoup plus loin encore, on discerne une croix plantée sur une colline qui apporte la preuve qu’on peut mourir d’amour. Car sept ans plus tard, in extremis, on le voit bien, il n’y a que l’amour qui demeure. »